En 1893, il obtient une maturité (baccalauréat) latin-grec à Lausanne, puis essaie le droit et la théologie à l’université de la ville ; il choisit ensuite l’agronomie (études en Allemagne et à Lyon).

Il fréquente l’école d’artillerie à Bière et devient lieutenant en 1894.

En 1897, il épouse Mary DOELKER , fille d’un négociant en blé, qui lui donnera 2 enfants : Henri et Myriam.

Homme de contacts, il est vite populaire. Il finit commandant de corps en 1932.

L’Assemblée fédérale le désigne comme Général de l’armée suisse le 30 août 1939, c’est-à-dire commandant en chef de l’armée suisse ; ce grade existait uniquement en cas de mobilisation. Il assume cette fonction durant toute la Seconde Guerre mondiale.     

Il sait se faire conseiller, décider, prendre des risques ; la décision prise, il reste ferme face aux autorités politiques et à ses subordonnés. Il se montre réaliste en abandonnant la « guerre stratégique de mouvement » au profit de la résistance sur place ; il pousse jusqu’aux limites du possible pour un Etat neutre les conversations d’états-majors avec les Français, afin de bénéficier de leur aide en cas d’invasion allemande.

Le 20 août 1945, il demande à être déchargé de ses responsabilités militaires ; il entre dans la vie civile et s’installe à Pully (périphérie de Lausanne), au domaine de Verte-Rive.

Il décède le 7 avril 1960 ; la presse lui rend hommage. Le 12 avril, 300 000 personnes, dont beaucoup de vétérans en uniforme, se massent sur le passage de son convoi funèbre, tant il était aimé et respecté.

Le Président de la Confédération, Max PETITPIERRE, déclare lors de l’office funèbre en la cathédrale de Lausanne :

« Le grand mérite du Général a été de donner à l’armée à l’heure du danger confiance en elle-même, et au peuple confiance en son armée. Son exceptionnelle popularité dans toutes les régions du pays, dans tous les milieux, a été la réponse des Confédérés à ce chef énergique, ferme et décidé en qui ils voyaient un guide sûr, mais en même temps bienveillant, compréhensif, juste et humain. »

Guisan a eu des échanges par personnes et émissaires interposés avec le Général de Lattre à partir du moment où celui-ci a commandé la Première Armée Française.

Après la guerre, les 2 chefs se rencontrent à Stein am Rhein le 18 mai 1945 et à Constance le 13 juin 1945. 

VERTE RIVE

Sous le nom de « Verte Rive », la propriété qui abrite aujourd’hui le Centre Général Guisan fut la demeure du Général Guisan, qui – jeune officier – s’y installa en 1902 avec sa famille et y resta jusqu’à sa mort en 1960.

La villa fut édifiée entre 1867 et 1874 par Christ-Charles DOELKER, futur beau-père du Général. Ce domaine, qui s’étend sur un hectare et descend jusqu’au lac, était destiné à l’habitat et à l’exploitation agro-viticole.

En 1971, Verte Rive devint la propriété de la Confédération ; placée sous la responsabilité de la Fondation Général Guisan depuis 1947 (créée sous l’impulsion du Général en 1946), la propriété est gérée par l’Association Verte Rive – Centre Général Guisan, en collaboration avec la ville de Pully.

Le Centre Général Guisan (la villa et ses annexes) est un lieu d’exception, de rencontres, d’études et de mémoire.

La maison du Général a été ouverte au public en 1996 ; on peut visiter au rez-de-chaussée : la cuisine, la salle à manger, le salon et le bureau avec la bibliothèque.

Ces pièces - restées en l’état – abritent des objets, des portraits, des documents relatifs à la vie et à la carrière d’Henri Guisan

Souvenirs offerts au Général par de Lattre